Ce vendredi 23 juillet 2021 s’est tenue à Ouagadougou, l’Assemblée sectorielle des projets et programmes du secteur « Gouvernance économique » sous le thème « Problématique de la gestion des marchés publics en zone d’insécurité : quelle réforme pour la consolidation de la résilience face à la crise sécuritaire ».

Placée sous la présidence de Monsieur le Ministre de l’économie, des finances et du développement, cette rencontre a eu pour objectif d’évaluer les performances des projets et programmes du secteur « Gouvernance économique » dans la perspective de la tenue des assises nationales sur les projets et programmes de développement au Burkina Faso.

Il s’est agi au cours de cette assise, de faire le bilan de la mise en œuvre des recommandations et résolutions de la dernière assemblée sectorielle des projets et programmes tenue en 2019, d’examiner le rapport d’évaluation des performances de l’ensemble des projets et programmes du portefeuille du secteur, d’identifier les facteurs entravant la bonne exécution des projets du secteur, de proposer des solutions susceptibles de dynamiser et de rationaliser la mise en œuvre des projets et de formuler des recommandations à l’attention de la plénière de l’Assemblée Générale des projets et programmes.

Le secteur « Gouvernance économique » est l’un des quatorze (14) secteurs de planification prévus par le PNDES. Il regroupe le Ministère de l’économie, des finances et du développement (MINEFID), le Ministère de la jeunesse, de la promotion de l’entrepreneuriat et de l’emploi (MJPEE), le Ministère des affaires étrangères, de la coopération, de l’intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur (MAECIABE), le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation (MATD) et le Ministère de la fonction publique, du travail et de la protection sociale (MFPTPS)

En rappel, l’Assemblée sectorielle des projets et programmes est un dispositif de suivi-évaluation prévu par la règlementation générale des projets et programmes de 2018. A cette session, seize (16) des projets et programmes de développement du secteur ont été passés à la loupe et leur performance évaluée.

Sur la base des critères d’un guide d’évaluation homologué, il ressort du rapport soumis à l’assemblée que la note moyenne du portefeuille des projets et programmes évalués du secteur est de 34,88 points sur 50. La note la plus élevée obtenue est de 49 points et la plus faible est de 15,31 points. Ces résultats dénotent une performance satisfaisante du portefeuille des projets et programmes du secteur quoique en deçà des attentes.

Dans l’ensemble, cinq (05) projets soit 31% ont une note pondérée supérieure à 40 donc présentant un risque minime de non atteinte des objectifs avec des résultats et effets visibles et /ou un impact réel sur le développement, huit (08) soit 50% ont une note comprise entre 25 et 40 présentant un risque substantiel ou modéré de non atteinte des objectifs avec des résultats et des effets assez visibles et /ou un impact moyen sur le développement et trois (03) qui un ont risque substantiel ou modéré de non atteinte des objectifs avec des résultats et des effets assez visibles et /ou un impact moyen sur le développement représentant 19% de projets et programmes du portefeuille.

Cet examen du portefeuille des projets et programmes du secteur « gouvernance économique » au titre de la période 2019-2020 indique globalement que leurs performances ont connu une baisse par rapport à l’évaluation 2017-2018. En effet, la note globale est passée de  36,33 points sur l’exercice 2017-2018 à 34,88 points pour l’exercice 2019-2020.

Sur les seize (16) projets et programmes, huit (08) ont fait l’objet des deux exercices d’évaluation (2017-2018 et 2019-2020). Sur ces huit (08) projets, trois (03) soit 37,50% ont régressé passant du vert à l’orange ou au rouge, quatre (04) soit 50% ont maintenu leur classification antérieure (soit au vert, soit à l’orange ou au rouge) et un (01) a progressé passant de l’orange au vert. Il se dégage donc une dégradation de la performance d’ensemble des PPD entre les deux évaluations.

Après avoir fait l’état de mise en œuvre des recommandations issues de la dernière session tenue le 12 juillet 2019, et prenant en compte les difficultés rencontrées dans leur exécution, l’Assemblée a fait les recommandations suivantes en vue d’améliorer la performance des projets et programmes   :

  • Ø  A l’endroit des unités de gestion des projets et programmes
  • revoir les critères de recrutement du personnel des PPD en mettant l’accent sur les qualifications requises pour chaque poste ;
  • adapter les méthodes de travail au contexte sanitaire ;
  • anticiper sur la préparation des activités nécessitant des avis de non objection des PTF et celles devant faire l’objet de passation de marchés.
  • inscrire dans les PTA projets et programmes, des modules de formation pour le renforcement des capacités des acteurs des projets et programmes en matière de règles de gestion budgétaire et comptable 
  • Ø  A l’endroit des partenaires techniques et financiers
  • diligenter la délivrance des avis de non objection et l’approbation des dossiers ;
  • s’aligner sur les procédures nationales notamment les dispositions du décret portant règlementation générale des projets et programmes exécutés au Burkina Faso.
  • Ø  A l’endroit de l’administration
  • diligenter les déblocages pour la contrepartie nationale ;
  • élaborer des procédures de passation des marchés publics spécifiques aux PPD ;
  • mener une étude sur les mécanismes de délivrance des ANO et leur impact sur la performance des PPD.

Après la présentation du rapport, les participants ont eu droit à une communication en lien avec le thème de la session intitulée « Problématique de la gestion des marchés publics en zone d’insécurité : quelle reforme pour la consolidation de la résilience dans les zones d’insécurité ? ».

Des échanges nourris ont permis à l’assistance d’appréhender la problématique de la passation et de l’exécution des marchés publics dans les parties du territoire en proie à l’insécurité d’enrichir la réflexion sur les solutions idoines à trouver pour renforcer résilience du pays face au péril sécuritaire. L’Assemblée, après avoir adopté le rapport sous réserve de la prise en compte des éléments d’amélioration a levé la séance aux environ de 13 heures.

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